Plantu, le
caricaturiste fétiche du journal Le Monde a produit un tableau qui résume le
dilemme de l'honnête homme d'aujourd'hui. Après avoir dessiné une quinzaine de
vignettes éclairant l'éventail des crimes commis au nom de l'islam au cours des
dernières décennies, tant dans les pays sous son contrôle que dans les pays
occidentaux où il s'installe, Plantu termine par la capsule "Pas
de conclusions hâtives". Voilà où nous a mené en occident la dictature
du politiquement correcte, portée principalement par la gauche
compassionnelle. Camus disait déjà "Mal nommer les
choses c'est ajouter au malheur du monde", il faut donc parler cru
comme un certain nombre de mécréants mal pensants tels Michel Onfray, Ayan
Hirsi, Sultan Wafa, Christopher Hitchens, Sam Harris, Bill Maher le font avec
courage malgré les menaces des fous d'Allah et affirmer avec force que l'islam
n'est pas une religion de paix, les versets les plus violents, généralement les
plus récents abrogeant les plus pacifiques. Si la haine du musulman comme
personne ou comme communauté est une abomination qui doit être combattue avec
force, l'islamophobie est, elle, un sentiment compréhensible face à la
terreur. Je veux brièvement expliquer pourquoi j'en suis arrivé à
cette conclusion.
L'islamophobie,
un savant piège à con
Deux
sondages[1] réalisés pour le compte de
l'Association des études canadiennes en 2013 et 2014 ont révélé une réalité
époustouflante, "42% des Canadiens de confession musulmane
interrogés conviennent que l’islam est inconciliable avec la société
occidentale, et a fortiori n’est absolument pas soluble avec leur
monde environnant". Ce constat, de la part des musulmans, il faut le
souligner, est d'autant plus inouï que le Canada a fait du multiculturalisme le
cadre de référence de son vivre-ensemble, un pays incroyablement respectueux de
la culture de l'autre, au point de mutiler la sienne pour accommoder l'autre.
Alors ce
constat, est-il le fait d'un environnement islamophobe ou est-ce le fait de la
nature même de l'islam? En d'autres termes, l'islamophobie est-elle, comme
nombre d'intellectuels le prétendent, une pure pathologie raciste ou au
contraire une peur rationnelle donc légitime vis-à-vis des doctrines et des
pratiques de l'islam?
On crédite
Tarik Ramadan[2], petit-fils du
fondateur des frères musulmans, Hassan El-Bana, d'avoir sinon inventé le terme
"islamophobie" du moins de l'avoir réduit à sa présente signification
de disposition moralement répugnante à l'encontre du musulman. D'autres
soupçonnent plutôt le grand Ayatollah Khomeiny d'en être le vrai concepteur.
Mais peu importe que l'un fut le vrai père, et l'autre le père putatif, l'objectif
de ce néologisme est clair: assigner à
toute critique de l'islam un seul statut possible, celui d'un discours raciste
spécifique, à l'image de l'antisémitisme. Or en procédant ainsi, Khomeiny, Tarik
Ramadan et confrères, font du musulman et de sa religion, l'avers et le revers
d'une même pièce - une évidence pour l'islam, mais pas du point de vue des
droits de l'homme, puisque celui-ci a le droit inaliénable d'abandonner quand
il le veut sa religion s'il en a une. Ils accolent ainsi aux multiples cultures
des musulmans une essence religieuse immuable. Rien ne peut être plus
racialiste. Par un tour de passepasse très créatif, le prétendu
anti-islamophobe agit comme un raciste lorsqu'il présente toute critique de
l'islam comme exemple de discours haineux.
Trouvaille
géniale, l'accusation d'islamophobie fut immédiatement transformée en
imprécation fétiche par les gardiens de la bienpensance, l'immense vague des
intellectuels aspirant à la sainteté. Représentant exemplaire de celle-ci,
Aymeric Caron, un des deux commentateurs de l'émission "On n'est pas
couché" a carrément accusé le philosophe Michel Onfray de pensée zémourienne,
c'est-à-dire de racisme islamophobe. Aucune personne sensée ne peut accuser
Onfray d'être un raciste; tous ses actes, tous ses écrits prouvent
quotidiennement le contraire, c'est un antiraciste patenté et pourtant, au
grand dam des bienpensants, il a fini comme beaucoup d'autres gens par
additionner 2 + 2 et a conclu que ça faisait bien 4. Si constater les faits,
c'est être un raciste islamophobe, alors il y a quelque chose de pourri au
royaume du Danemark.
Avec ce gros
mot d'islamophobie en poche, le recteur de la grande mosquée de Paris,
l'ineffable Dalil Boubaker (qui demanda sans rire une suspension de 10 à 20 ans
de la loi de 1905 instituant la laïcité française) a pu qualifier de racistes
les caricaturistes de Charlie-Hebdo et les poursuivre de procès en procès
jusqu'au jugement final de la cour européenne des droits de l'homme, qui le
débouta. C'est probablement aussi à l'accusation d'islamophobie comme essence
du discours haineux que Haroun Bouazzi, un leader musulman soit disant soucieux
de laïcité au Québec, pense, lorsqu'il nous promet sous peu un
"djihad juridique" contre toute critique de l'islam. Lorsqu'on mesure
ce que le mot jihad véhicule concrètement aujourd'hui dans la sensibilité des
gens, on est en droit de se demander si les discours de ces deux éminents
représentants de l'islam, ne sont pas des incitations délibérées à la peur pour
bloquer la libre critique des idées. On sait ce que furent les conséquences de
tels gestes, l'impression par les fiers à bras de l'islam qu'ils pouvaient
en conscience assassiner ou menacer de mort ceux que les leaders désignaient
comme islamophobes, les Charlie-Hebdo, le professeur Robert Redeker[3] et bien d'autres.
Les
propagandistes de l'islam ont l'avantage incroyable que presque tout le travail
de sape des esprits a été pris en charge par les idiots utiles du fascisme
islamique, ceux qui se présentent comme les anti-islamophobes (oui l'islamisme
est un fascisme puisque son ultime ambition est de soumettre le monde entier,
que celui-ci le veuille ou pas, à l'islam. C'est la mort de l'esprit, d'abord
par l'élimination physique de ceux qui le contestent et ensuite par
l'extinction de l'idée même d'un homme autonome dans sa pensée). Je pense entre
autres au président Jacques Frémont de la CDPJ (Commission des Droits de la
Personne et de la Jeunesse), qui espère grâce aux amendements qu'il entend
déposer contre les discours haineux, criminaliser toute expression islamophobe[4], autrement dit
museler le droit d'être critique vis-à-vis de l'islam comme religion et comme
cultures. Ces gens essaient de faire juridiquement au Québec ce que les
assassins de Charlie-Hebdo ont fait avec les armes à Paris.
Ces idiots
utiles, nonobstant leur intelligence personnelle, présentent le
musulman comme un très grand blessé de l'Histoire, requérant la protection et
les soins les plus attentifs devant la méchanceté de l'occident. Qu'importe le
nombre d'attentats islamiques partout dans le monde, les anti-islamophobes
crient immédiatement à l'amalgame entre l'islam, religion de paix, et quelques
psychopathes n'ayant rien à voir avec le vrai islam. Johanne Faucher,
journaliste et productrice du programme Enquête de Radio Canada, produisit en
novembre 2014 un épisode "La montée de l'intégrisme. Lever
le voile", où elle conclut que "après
des mois d’enquête, nous n’avons pas trouvé de groupes intégristes organisés
qui auraient comme objectif secret de détruire la démocratie et ses
valeurs". Quelques jours plus tard, deux assassinats furent
perpétrés au Québec et à Ottawa par des convertis à l'islam.
Mal nommer
les choses, c'est ajouter au malheur du monde (Camus)
L'islam,
religion de paix ? Manque de chance, plusieurs musulmans excédés devant les
horreurs terroristes commencent à parler. Entre autres la propre
recherchiste de Johanne Faucher, Nadia Zouaoui, "La
radicalisation, elle est très insidieuse. Elle ne se fait pas juste ‘Oui, on va
devenir salafistes’, ‘On va faire le jihad’. Mais, il y a toute cette
manipulation, cette victimisation qui fait que la personne va après se tourner
vers une radicalisation." (Poste de veille, décembre 2014). A New York, l'imam Tareq Youssef Al-Masri de la mosquée
Oulele-Abab de Brooklyn, déclara "Nous devons reconnaître sans
nous mentir que nous, musulmans, sommes des bombes à retardement (time bombs). Quand je
dis nous les musulmans, je ne dis pas , chaque musulman, mais les musulmans
sous influence religieuse sont des bombes à retardement…. Si vous avez un
cancer, ça ne vous aidera pas si je vous dis que avez la grippe. Je dois vous
dire clairement que vous avez un cancer… La majorité d'entre nous, musulmans,
haïssons les chrétiens…(Middle East Media Research Institute, 9 janvier 2014). Le philosophe Abdenour Bidar a publié le 15 janvier
2014 dans le Huffington Post une lettre ouverte au monde musulman; il déclare
entre autres " Les racines de ce mal qui te vole
aujourd'hui ton visage sont en toi-même, le
monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre
corps..". Un écrivain algérien, Mohamed Kacimi note avec
amertume "Il suffit d'une caricature ou d'un propos malheureux du
pape sur le Prophète pour faire descendre des millions de personnes dans la
rue, prêtes à mourir… La rue arabe n'existe pas, mais la rue de
l'islam, la rue de Dieu, elle, existe, à travers la oumma virtuelle
du Web. Et ces hommes ne se sacrifient pas pour défendre leur vie, mais pour
défendre leur mythologie… Quiconque dit à la communauté, non pas ses rêves et
ses fantasmes, mais ses vérités est taxé ipso facto de mécréant et
de traître". Un autre écrivain algérien, Kamel Daoud,
Prix Goncourt de la nouvelle, fut récemment l'objet d'une fatwa appelant le
gouvernement à l'exécuter publiquement, suite à son intervention dans
l'émission "On n'est pas couché" où il critiqua le rapport des
musulmans avec leur religion. Face à Laurent Ruquier, l'auteur déclara: "On
ne peut pas à la fois critiquer le monde parce qu’il nous rejette alors que
nous-mêmes nous rejetons le monde". Même le président égyptien,
le général Abdel Fattah Al-Sissi requiert en décembre 2014 une révision
des prêches religieux pour combattre l'appel constant à la haine de l'autre et
à la violence. "(…) Il est impossible
que la pensée que nous tenons pour la plus sacrée puisse faire de l’entière
communauté des croyants une source d’anxiété, de danger, de meurtre et de
destruction pour le reste du monde (…) Est-il concevable que 1,6 milliards de
personnes puissent penser qu’elles doivent tuer les autres membres de
l’humanité, qui compte sept milliards de personnes aux fins de pouvoir vivre
?… Je dis ces mots ici à Al Azhar, devant cette assemblée d’ulémas (…)
Tout ce que je vous dis, vous ne pouvez pas le comprendre si vous restez
coincés dans cet état d’esprit. Vous devez sortir de ce que vous êtes pour être
en mesure d’observer et de réfléchir dans une perspective plus éclairée. Je
dis et répète que nous sommes face au besoin d’une révolution religieuse. Vous, les imams, êtes responsable
devant Dieu. Le monde entier, je le répète, le monde entier attend votre
prochain mouvement (…) car la communauté des croyants est ravagée, détruite ;
elle est perdue, et elle l’est à cause de nous" .
Ces
musulmans sont-ils des racistes anti-musulmans, des islamophobes ?
L'islamophobie
est une réaction de peur, parfaitement compréhensible et légitime, si elle
s'oppose en même temps à toute haine du musulman, des communautés musulmanes et
des peuples musulmans.
Le terme
islamophobie devrait être aujourd'hui banni, car on voit bien en le
déconstruisant ce pourquoi il fut fait. Hélas il est entré dans le langage
courant et on ne peut plus le déloger. Toutefois, la seule signification légitime
qu'on doit lui donner, c'est celle qui touche au rejet de l'islam et de
l'idéologie islamiste et aucunement je le répète au rejet du musulman en tant
que personne ou comme groupe de personnes.
Mais au-delà
d'une religion incapable d'accepter l'altérité de l'autre, qui récuse
absolument la grande règle d'or de l'humanité, "Ne fais pas aux
autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse", d'une
religion antagonique aux proclamations de la déclaration universelle des
droits de l'homme de 1948, niant totalement la souveraineté de
l'homme sur lui-même, réduisant la femme à un statut de sous-être,
appelant chaque vendredi dans toutes les mosquées du monde lors de la prière
commune à la victoire de l'islam sur tous les non musulmans (Qawm al-Kafiroon), bref au-delà de toutes ces dimensions intolérables, j'ai personnellement
une raison supplémentaire d'avoir la phobie de l'islam. Je suis Juif athée,
profondément allergique à toute religion, j'ai même écrit un livre "Il
n'y a jamais eu d'abonné au N° (dieu) que vous avez appelé" pour
montrer tous les malheurs que les religions infligent à l'humanité. L'Histoire
étant toutefois une tragique suite de rendez-vous à Samarra[5], je reste
par choix Juif au plan de l'identité, partageant une communauté de destin avec
les autres Juifs. Or le coran est la source vive du déferlement antisémite
continuel dans les sermons des mosquées où de façon routinière on y traite les
Juifs de fils de porcs, de singe et de pas mal d'autres choses. Dans le monde
musulman, il n'y eut jamais de période rose pour les Juifs bien qu'il y eut
moins de pogroms qu'en Europe. Les Juifs pouvaient vivre en terre
d'islam mais en tant que dhimi, un protégé devant payer des taxes spéciales et
être soumis à des mesures expressément avilissantes (pacte d'Umar). C'était ça,
partir, se convertir ou mourir. Chaque jour n'était pas sombre, mais la vie du
Juif était par définition précaire, incertaine. Aujourd'hui il n'y a plus de
dhimitude, la quasi totalité des Juifs ayant fuit le monde musulman, mais que
font les fous d'Allah, ils assassinent beaucoup de gens mais les Juifs
sont les seuls à être assassinés partout sur la planète parce qu'ils sont Juifs. En France, Amedy Coulibaly procédera à la tuerie de l'hyper-cachère, Mohamed
Mérah tuera des enfants juifs dans une école, Yousouf Fofana (le
groupe des barbares) kidnappera, torturera et exécutera Ilan Halimi un jeune
Juif, Hassan Diab organisera l'attentat contre une synagogue rue Copernic; il
immigrera ensuite au Canada et œuvrera comme professeur de sociologie,
tranquille pendant des années, etc. En Belgique Mehdi
Nemmouche qui après avoir torturé des otages français en Syrie, reviendra tuer
des Juifs dans le musée juif de Belgique à Bruxelles. Au Danemark, deux Juifs
assassinés dans une synagogue. En Argentine,
attentat contre l'Association juive de Buenos-Aires, plus de 90 morts. En Inde, à Bombay à l'occasion
de l'attentat contre un très grand hôtel, les terroristes pakistanais font un
détour pour détruire le centre juif lubavitch et torturer le rabbin et sa
famille, alors que ceux-ci n'ont rien à voir avec la rivalité endémique entre
le Pakistan et l'Inde. La liste pourrait s'allonger sans fin mais je m'arrête
là. Comment ne pas être révolté?
Comment réagir face à cet antisémitisme délirant qui a vu une foule de
musulmans manifester dans certains quartiers de Paris aux cris de "Mort aux Juifs",
alors que ces mêmes foules se contentaient auparavant de simplement hurler "Israël/SS, mort à
Israël". De la volonté d'annihiler Israël, on passe sans problème au
désir d'éradiquer les Juifs. Kamel Daoud, dans une de ses chroniques (12 mai
2015) déclare "C’est le binaire Hallal/Haram. La «croisadisation» de
l’occident «antimusulman» et
l’obsession juive vue partout, surtout, dans tout". La haine se conjugue à une jalousie morbide à l'égard de celui dont le
statut en terre d'islam ne peut jamais être celui d'un égal.
Comment ne pas être effrayé ? En autant que je sache, avoir peur
de l'islam et de la barbarie de ses pratiques n'est pas encore un délit. Pour
la plupart des observateurs, la
grande majorité des populations musulmanes, tant en Europe qu'au Canada et au
Québec en particulier, pratique un islam relativement respectueux de la laïcité
de facto de ces sociétés. Comment
expliquer alors ces vagues d'attentats terroristes commis par des musulmans
dans pratiquement tous les pays occidentaux, si ce n'est sous l'effet d'une
même force agissante quel que soit le pays ? Or depuis les deux
chocs pétroliers de 1973 et 1979, il existe bien une force agissante
qui tend à transformer des musulmans laïques en pratiquants, certains
pratiquants en fondamentalistes, certains fondamentalistes en djihadistes et
certains djihadistes en terroristes. Cette force c'est le financement par
l'Arabie saoudite et les pétromonarchies de milliers de mosquées et d'écoles
coraniques en occident porteuses d'une vision wahhabite de l'islam, le
salafisme. Bien évidemment, il
n’y a pas de chaine d’automaticité qui ferait de tout musulman laïque un
terroriste potentiel au terme de cette évolution[6], mais si on estime qu'il y a un minimum
de 10% de sympathisants islamistes dans toutes les communautés musulmanes,
alors il y a un vrai problème et refuser de l'aborder n'est pas une marque de
respect vis-à-vis du musulman, c'est au mieux de la couardise, au pire du
racisme sous couleur d'antiracisme. Les
bonnes âmes, je pense entre autres à Emmanuel Todd et Edwin Plenel, deux
représentants notoires de la gauche compassionnelle[7], récusent
l'amalgame entre islam et islamiste et affirment avec force que ce sont deux
phénomènes totalement distincts et même opposés. Les faits contredisent leurs
assertions. S'il y a une différence, c'en est une de degré et non pas de
nature. La haine de qui n'est pas
lui est l'essence de l'islamisme et cette haine du Juif, du chrétien, de
l'infidèle, du mécréant du kâfir, ce mot arabe méprisant qui les englobe
tous, sourd par mille affirmations de ce qui fonde l'islam, le coran, les
hadiths, la sirâ! Le combat que l'éthique nous impose de mener, c'est de
toujours distinguer entre le musulman comme personne et l'islam comme système
idéologique. Qu'attendre de l'avenir ? Quelques recherches montrent
que le degré de sympathie des musulmans vis-à-vis des terroristes est corrélé
avec le niveau d'intensité de la foi; plus on est croyant et attentif aux
textes sacrés, plus on adhère à ce qu'on appelle l'islamisme[8], sans nécessairement passer à
l'acte, mais on sympathise avec les assassins. Quelqu'un a dit qu'il n'y a pas
d'islam modéré, mais au mieux des musulmans modérément religieux. Hélas, est-il
besoin de rappeler que ce sont toujours de petites minorités d'activistes qui
modèlent le destin des peuples et que loin de diminuer, la pratique religieuse
chez les musulmans s'accroît régulièrement.
L'islam ne
changera réellement que lorsqu'il expurgera de ses textes les incessants appels
à la haine de qui n'est pas musulman. Comme le dit le théologien musulman
Ghaleb Bencheikh, c'est un des trois chantiers titanesques requis pour une
réforme humaniste de l'islam. Je ne crois pas un seul instant que c'est pour
bientôt !
Léon
Ouaknine
23 avril
2015 / 11 août 2015
[1] (http://www.breitbart.com/national-security/2015/04/14/poll-42-of-canadian-muslims-think-islam-the-west-dont-mesh/).
[2] Brillant intellectuel arabe de nationalité suisse devenu
depuis des lustres un des porte-parole de l'islam européen. Caroline Fourest,
journaliste à Charlie-Hebdo et professeur à Science-po Paris a écrit un livre
"Frère Tarik" pour révéler la duplicité de ce personnage. Alors qu'il
se trouvait en janvier 2015 au Qatar, Tarik Ramadan a également avancé l''idée
que les assassinats de "Charlie-Hebdo" relèvent d'un complot ourdi
par des islamophobes et a qualifié deux des dessinateurs assassinés de
"lâches". C'est encore ce même Tarik Ramadan qui a dit éprouver un
"profond respect" pour le cheik Yousouf Qaradawi, président du
conseil européen pour la recherche et la fatwa lequel déclara à Al-Jazeira en
2009, (news#from=embed&start=169) "Tout
au long de l’histoire, Allah a imposé aux [Juifs] des personnes qui les
puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par
Hitler. Avec tout ce qu’il leur a fait – et bien qu’ils [les Juifs] aient
exagéré les faits -, il a réussi à les remettre à leur place. C’était un
châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des
musulmans. En conclusion, j’aimerai dire que la seule chose que j’espère, au
crépuscule de ma vie, c’est que Allah me donne l’opportunité d’aller au pays du
jihad et de la résistance, ceci même sur un fauteuil roulant. Je tuerai les ennemis d’Allah, les
Juifs".
[3] Professeur français de philosophie. Suite à un article
dans le journal Le Figaro où il soulignait la violence inhérente au texte
coranique, il fut menacé de mort par les islamistes à l'instigation de Yousouf
Quaradawi et fut mis sous protection policière permanente.
[4] Il fut interviewé en décembre 2014 à Radio Canada et fit
même référence aux positions de la commission des droits de l'homme de l'ONU
qui sous la pression des états musulmans recommande de classer la critique des
religions comme "discours haineux".
[5] Appointment in Samarra, (Rendez-vous à Samarra, 1934) titre d'un célèbre roman de John O'Hara, un écrivain américain, ami
d'Hemingway, inspiré du conte suivant, soulignant l'inexorabilité du
destin, originellement du Talmud de Babylone. Un jeune homme vivant à Ispahan
était serviteur chez un riche marchand. Celui-ci lui ordonna un
matin de faire des courses. Le jeune homme partit très tôt à cheval. Arrivé sur
la place du marché, il vit une femme en qui il reconnût la Mort, qui sursauta
en le voyant et lui fit signe d'approcher. Terrorisé, le jeune homme s'enfuit
et galopa toute la journée jusqu'à Samarra, très loin d'Ispahan. Il loua une
chambre dans une auberge et s'écroula sur le lit épuisé, sale mais soulagé
parce qu'il croyait avoir dupé la Mort. À minuit, on frappa à la porte de sa
chambre et c'était la Mort, souriant aimablement. "Comment se fait-il que
vous soyez ici, demanda le jeune homme tremblant; ce matin, je vous ai vue sur
la place du marché d'Ispahan, me menacer". La Mort répondit : "Ce
n'était pas une menace, je savais que je devais te rencontrer comme il est
écrit, mais en te voyant à Ispahan, j'ai été surprise. J'ai voulu te parler
pour te dire qu'on allait se voir cette nuit, mais tu es parti en courant
directement vers notre lieu de rendez-vous à Samarra.
[7] Edwin Plenel : Pour
les musulmans, où il compare la situation des musulmans aujourd'hui en
France à celle des Juifs dans les années 30; comparaison démente que
l'académicien Alain Finkielkraut a justement dénoncé, et Emmanuel Todd, un
démographe brillant qui osa dans son dernier livre Qui est Charlie, affirmer que les 4 millions de
manifestants lors des marches du 11 janvier en France suite à la tuerie des
journalistes de Charlie-hebdo, étaient islamophobes, sans savoir qu'ils
l'étaient. Bravo pour un tel niveau d'objectivité !
[8] On estime qu'entre 5 à 10% des musulmans en occident
(pourcentage variable, en Autriche les services de sécurité estiment que plus
de 50% des musulmans de ce pays sont en voie de radicalisation) sont des
supporters des mouvements djihadistes, Al-Qaïda et l'état islamique. En France,
dans certaines villes, de 80 à 90% des jeunes écoliers musulmans (primaire,
collège et lycée) refusèrent de s'associer à la minute de silence organisée
suite aux assassinats des journalistes de Charlie-Hebdo.
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