L’accusation
de populisme fait florès aujourd’hui suite à la victoire des tenants du Brexit
au Royaume-Uni et à l’élection de Donald Trump aux États-Unis. De plus cette
accusation sert d’imprécation rituelle à l’encontre de tous ceux qui dénoncent
l’Union Européenne comme en France, Marine Lepen ou Geert Wilder en Hollande.
Mon
but ici n’est pas de justifier ou condamner le populisme mais de déconstruire
cette notion pour montrer que l’accusation de populisme ne peut pas être autre
chose que démagogique.
Le
populisme est globalement décrit comme une ou des propositions politiques,
flattant les tendances passionnelles et malsaines des classes populaires. Pour
les accusateurs, les populistes n’ont pas de véritable légitimité car leurs
propositions sont dénuées de toute réelle valeur réfléchie et objectivement
désirable et n’ont en conséquence pour but que la conquête crue du pouvoir et
non la recherche de l’intérêt universel.
Il
ne fait aucun doute que ces accusations sont souvent vraies mais elles ne
seraient recevables que si les accusateurs étaient indemnes de ces mêmes
travers. Or n’importe quel examen sommaire de toutes les propositions
politiques de tous les partis montre que tous sont coupables de défendre des
intérêts particuliers et que les ténors habituels des scènes
médiatico-politique et intellectuelle sont comme par hasard toujours bénéficiaires
des positions politiques ou idéologiques qu’ils défendent.
Le
retour de la Nation, suprême danger pour les mondialistes et pour l’UE
Le
populisme est presque toujours associé au nationalisme, lui-même décrit comme
source de guerre (Mitterrand : le nationalisme, c’est la guerre).
L’élection
de Donald Trump aux États-Unis, précédée par le référendum sur le Brexit au
Royaume Uni, ont effrayé ceux qu’on peut ranger sans hésiter dans la case des
antinationalistes, notamment les grands de la finance internationale. Or ces
deux évènements inattendus semblaient remettre en question ce qu’on appelle le
consensus de Washington et quatre orientations clés ([1]),
de l’ultra-libéralisme économique prôné par l’école de Chicago, orientations,
faut-il le rappeler non sujettes à vote :
1.
Totale déréglementation des marchés.
2.
Abolition de toute barrière aux
investissements directs de l’étranger, dotés en plus d’un statut quasi
supranational pour les soustraire aux interventions politiques.
3.
Ouverture des frontières aux flux des
travailleurs et migrants.
4.
Réduction drastique du rôle de l’État à
ses fonctions régaliennes.
Face
à ces bouleversements, il importe de mesurer les réactions des deux plus grands
blocs mondiaux de l’économie, l’Union Européenne et les États-Unis, (chacun
pesant de 22 à 23% du PNB mondial) parce qu’au sein de chacun de ces blocs, le
combat idéologique entre les tenants de la mondialisation et ceux qui s’y
opposent prend plus en plus d’ampleur.
La
volonté majoritaire du peuple britannique de quitter l’UE créa littéralement un
électrochoc dans le monde ; il mit soudainement en évidence la fragilité
de cette Union, en montrant qu’il était parfaitement possible d’en sortir. Son
délitement possible annoncerait une dangereuse ère d’instabilité et remettrait
en question le processus de mondialisation engagé depuis des décennies. Pour
l’hyperbourgeoisie qui gère l’économie mondiale, la déconstruction de l’Europe
serait bien plus grave que l’élection d’un caractériel comme Trump. Si grave en
fait que l’idée même est considérée comme une hérésie inacceptable.
Si
un État comme la Hongrie avait décidé de claquer la porte de l’UE, ç’eut été
fâcheux mais l’effet de contagion aurait pu être facilement circonscrit,
d’abord du fait de son poids économique moindre et surtout en pointant du doigt
le manque de maturité démocratique du pays au vu des tendances ultra
autoritaires de son Premier Ministre Viktor Orban. Mais qu’un pays aussi
important de par son histoire que le Royaume-Uni, dont la tradition
démocratique ne peut être contestée, décide de sortir de l’Union, c’est signe
que celle-ci est perçue de plus en plus par des millions d’électeurs comme un
carcan des peuples. Toutefois le Royaume-Uni ayant toujours eu une position
ambigüe vis-à-vis de l’Europe ([2]), celle-ci souffrirait
certes de son départ mais y survivrait. Par contre si la France sortait, ce
serait sans aucune équivoque la fin de l’Europe, tant ce pays est au fondement
de celle-ci. Le Courrier International rapporte d’ailleurs que « Angela
Merkel se serait dit plus préoccupée par les élections en France que par le
Brexit ([3]). Aujourd’hui, pour Marine Lepen en
France, Geert Wilders en Hollande, Frauke Petry en Allemagne, l’impensable est
devenu pensable.
Si Trump est bien accueilli par Wall
Street – il leur a remis tous les leviers de l’économie – par contre
l’idéologie ([4]) de son principal stratège, Steve
Bannon, inquiète les observateurs : "we’re a nation with an
economy — not an economy just in some global marketplace with open borders, but
we are a nation with a culture and a reason for being”. Ce rappel de
la nature de la Nation, réitéré juste après le Brexit, ramenait sur le
devant de la scène mondiale deux idées antinomiques du credo de la
mondialisation :
§ Chaque
État avait une obligation prioritaire à l’égard de ses nationaux, nonobstant
les règles édictées par l’OMC.
§ La
protection de l’identité et de la culture nationale était au moins aussi
importante que le développement économique.
Deux idées-forces en opposition frontale
aux buts des aéropages européens, adeptes de ce que le financier Georges Soros
appelle la « société ouverte ». Cette vision d’une société abolissant
ses frontières et peu à peu ses cultures nationales est devenue le rêve affiché
de deux hommes politiques importants, Emmanuel Macron en France va jusqu’à
déclarer qu’il n’y a pas de culture française et Justin Trudeau au Canada,
rejette la notion que son pays puisse légitimement se définir autour d'une culture
dominante qui leur soit propre. Ces deux pays seraient ou devraient devenir des
espaces où diverses cultures fleuriraient, toutes également légitimes, toutes
intrinsèquement égales. On est dans le relativisme culturel complet, ce à quoi
jusqu'à maintenant la France s'était toujours opposée, en mettant de l'avant dans
le cadre des accords de libre-échanges de l'OMC, la notion d'exception
culturelle. Or s'il n'y a plus de culture dominante, on voit mal comment une
identité nationale subsisterait.
Le retour de l’intérêt national autour de
l’identité et de la priorité accordée aux travailleurs du pays, exige
nécessairement de replacer le politique au gouvernail du pays en lieu et place
des acteurs macro-économiques dont les tireurs de ficelles sont toujours
anonymes.
La mondialisation exige le
multiculturalisme et la fin des identités nationales
Le retour de l’identité et de l’intérêt
national vont totalement à l’encontre des orientations que prônent les tenants
d’une mondialisation multiculturelle érigeant l’ultralibéralisme économique
comme l’alpha et l’oméga du monde, dont l’issue in fine est de
vider de toute substance le citoyen, premier constituant de l’autorité
politique, pour en faire un simple consommateur multiculturel
([5]) des
gigantesques corporations multinationales, dans le cadre d’une dissolution des frontières.
Récemment l’hebdomadaire britannique The Economist ([6]), bible de l’ultralibéralisme,
déclarait « la vieille division entre gauche et droite est bien
moins importante que la nouvelle, celle entre un monde ouvert et un monde
fermé ». Ces termes sont évidemment faciles à déchiffrer, sous un
couvert manichéen opposant en apparence l’aspiration à l’universel face au
repli nationaliste, ils reflètent très exactement les quatre orientations clés
indispensables à l’ultralibéralisme. Deux exemples, l’un européen, l’autre
américain, illustrent ce processus de délitement de l’identité nationale.
Récemment Bruxelles, le siège de l’autorité européenne, s’est alarmé du retour
de la « clause Molière ([7]) » qui oblige les ouvriers à parler
français sur les chantiers en France, ce qui dresserait un obstacle important
au libre mouvement des travailleurs à travers l’Europe. Bruxelles envisage
d’imposer des sanctions contre la France si celle-ci favorise indirectement la
préférence nationale. Le deuxième exemple est l’importation aux États-Unis de
techniciens high-tech de l’Inde pour remplacer des professionnels américains de
même formation et expertise parce que le salaire de ces importés sera deux ou
trois fois moindres que celui des américains. On voit bien que ce « monde
ouvert » exclusivement conduit par une logique économique de
réduction permanente des coûts n’est pensable que si le travail est considéré
comme une simple variable d’ajustement. Cela n’est possible évidemment qu’avec
l’émasculation du politique dans chaque nation, hormis pour la gestion de la
loi et l’ordre. Rappelons par ailleurs une distinction importante entre le
politique et l’économique : toute autorité politique ne peut s’exercer par
définition que dans les espaces géographiques que cette autorité contrôle de
par l’assentiment de ses citoyens. Hors de cet assentiment, elle est
illégitime. Ce n’est évidemment pas le cas du pouvoir économique dans un monde
où les flux financiers électroniques sont devenus indépendants des lieux de
production et des frontières. La société ouverte, mondialisée, est une société
où le pouvoir réel est hors de contrôle des citoyens.
Deux visions donc diamétralement
opposées : une mondialisation économique oublieuse des peuples ou son
inverse, des peuples qui refusent la mise au rancart de leurs identités. Bien
entendu, cette contradiction ultra simplifiée est caricaturale dans la mesure
par exemple où le Royaume-Uni restera évidemment attaché au libre-échange et où
Trump continuera de favoriser les grandes multinationales américaines. Il
n’empêche, ces deux visions s’affrontent, le mythe de la mondialisation
heureuse - monde ouvert face à un monde fermé – a dans tous les cas fait long
feu.
L’accusation de
populisme, injure favorite des élites est-elle fondée ?
Pourquoi, tous ceux qui rejettent la
mondialisation à marche forcée, sont-ils aujourd’hui qualifiés par les élites
intellectuelles du crime de populisme et voués aux gémonies ?
En démocratie, peu importe la position
sociale ou le niveau d’éducation du citoyen, la règle d’or, "un homme, un
vote" proclame que chacun a un égal droit politique à participer aux
décisions qui affectent le pays. Le peuple s’exprime indirectement au travers
de ses représentants (devrais-je dire en dépit des travers de ses représentants ?)
ou au moyen de référendum. Bien qu’en démocratie, il n’y ait pas d’autre
légitimité formelle que celle du peuple, Il existe toutefois un courant
informel de pensée parmi de larges secteurs des élites économiques,
intellectuelles et politiques, laissant entendre, qu’elles seules, de par leur
statut d’élites, sont porteuses de la légitimité réelle, parce qu’elles seules
disposent du savoir et des habiletés nécessaires pour assumer le destin des
nations. Cette conviction se fonde évidemment sur l’idée que
l’intelligence n’est pas la chose du monde la mieux partagée et qu’elle est une
condition préalable à certains types de fonctions sociales, dont l’accès au
politique. Et cela parce que depuis Platon ([8]),
l'intelligence est mesurée par la capacité de raisonner ou plutôt d'argumenter,
condition sin qua non de domination dans nos sociétés dites démocratiques.
C’est à partir de cette conviction susurrée mais interdite de formulation
explicite que les élites imputent au peuple une incapacité foncière à penser et
à décider de ce qui est important pour la conduite du pays. Le peuple trop
passionnel n’étant pas à même de maitriser la complexité des choses ([9]). Pour ces élites intellectuelles et
politico-médiatiques, un référendum ou une élection sont toujours illégitimes
lorsqu’ils rejettent des orientations importantes que les élites partagent en
dépit parfois d’appartenance à des partis opposés.
L’idée que des élites possèdent une
légitimité intrinsèque n’est pas nécessairement fausse ; la question est
de savoir quelles élites en disposent et lesquelles n’en disposent pas.
Lorsqu’une élite, n’importe quelle élite
s’exprime dans le cadre naturel de son domaine d’exercice, elle le fait en
arguant de sa plus grande expertise. Il est important de bien comprendre ce mécanisme.
Parfois, l’affirmation est objectivement fondée, parfois elle relève du
discours idéologique manipulateur, et plus rarement elle est une
manifestation crue de l’exercice du pouvoir. Lorsque nous sommes malades,
nous ne questionnons pas sérieusement l’idée que le médecin se dise plus
qualifié que nous pour savoir quoi faire pour alléger nos souffrances ([10]), de même qu’il ne viendrait à l’idée de
personne que les plans techniques d’un gratte-ciel soient approuvés par
référendum communautaire plutôt que par des architectes et des ingénieurs. Ces
professionnels jouissent donc d’une légitimité évidente parce qu’elle repose
sur des données probantes, connaissances de la biologie de l’humain ou
formation d'ingénieur. Si toutes les activités professionnelles reposaient sur
des bases objectives, ce serait idéal. La réalité est toutefois plus
complexe.
Les élites intellectuelles et politiques
se prétendent spécialistes de la conduite des sociétés, mais possèdent-t-elles
un savoir objectivement fondé, leur permettant légitimement de discerner mieux
que le peuple ce qui est bon pour le peuple ? Disposent-elles d’une
lucidité hors du commun leur permettant de dire mieux le juste, le bien et le
vrai ? La réponse aux deux questions est un "non" massif, clair
et définitif. Il serait cruel de rappeler leurs innombrables et lamentables
fiascos, à commencer par la prétendue « mondialisation heureuse ».
Ceci ne veut pas dire que le peuple sait mieux qu’eux, loin de là, mais il
n'est pas moins armé qu'eux pour constater et choisir. Pensons juste un instant
aux conséquences de la financiarisation débridée de l'économie, pilotée par le
gratin de la société et aux immenses souffrances infligées au peuple par
l’impéritie de ces princes qui le gouvernent.
Faut-il rappeler cette évidence,
l’hyperbourgeoisie ne travaille que pour elle, comme toute classe dominante,
elle présente évidemment ce qu’elle fait comme relevant de l’intérêt universel,
mais seuls des benêts la croient. Quant aux dirigeants politiques, ne voit-on
pas qu'ils sont réduits à jouer les guignols, chargés simplement de gérer les
contraintes économiques dans un contexte mondialisé ? Notons que
l’Assemblée nationale française consacre 80% de son temps à adapter les
directives de Bruxelles en droit français.
L’Union européenne, suprême exemple du
consensus des élites de droite comme de gauche.
La construction européenne est de ce
point de vue exemplaire du mépris des élites. Les élites politiques ont chanté
pendant des décennies auprès des peuples européens, la nécessité absolue de
la libéralisation des échanges commerciaux et celle-ci fut imposée aux peuples par
les élites, que les peuples y adhèrent ou pas. Rappelons qu’en France, la
majorité des politiciens de gauche comme de droite avait invité les citoyens à
voter dans le bon sens lors du referendum sur le Traité établissant une
Constitution pour l'Europe, signé par les chefs d’États le 24 octobre
2004. Après le refus de ce traité suite aux échecs des référendums français et
hollandais, une nouvelle mouture, laissant quasiment intactes les principales
dispositions de la proposition initialement rejetée, refit surface sous la
forme du traité de Lisbonne du 13 décembre 2007. Cette fois, partout où les
gouvernements pouvaient éviter l’obligation référendaire, ils l’ont fait,
préférant l’adoption par leur parlement, pour éviter le verdict du peuple, ce
que la France fit sans honneur.
Avant le vote de 2005,
Valéry Giscard d’Estaing ([11]) déclarait :
« C’est une bonne idée d’avoir choisi le référendum, à condition que la
réponse soit oui » Un an après, il persiste : « Le rejet de la
constitution était une erreur, qui doit être corrigée ».
Plus récemment, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission
Européenne déclarait que le suffrage
universel ne saurait prévaloir sur les traités européens ([12]), et le journaliste Jean-Michel Aphatie[13][13] disait au sujet de
l'élection de Trump « Cela (l'élection de Trump) montre aussi qu'il
faut s'interroger quelquefois sur le suffrage universel ».
Concernant le Brexit, François Fillion, candidat de la
droite française aux élections de 2017, constatant que les jeunes ont voté
plus largement pour rester dans l’union Européenne, déclare « J’ai
presque envie de dire que les jeunes devraient avoir deux voix dans un référendum
sur l’UE » ([14])
Alain Minc ([15]), déclare : « Le Brexit est la
victoire des gens peu formés sur les gens éduqués » ; il insiste
fortement sur l’idée de faire trainer au maximum la sortie du Royaume-Uni, de
façon à carrément l’arrêter.
Pour Jacques Attali ([16]) « La fermeture
engendre la barbarie » autrement dit, ceux qui ont voté pour le Brexit
sont responsables de la barbarie qui viendra.
Ces quelques réactions
témoignent éloquemment que l’accusation de populisme est très exactement une
réaction de rage des élites face à des mouvements populaires qui contestent les
intérêts des élites ou lorsqu’elles perdent les élections. Évidemment ces
élites en profitent pour accuser
le peuple d’irresponsabilité, pour ne pas dire de comportements fascisants et,
ultime injure, d’imbécilité.
L’accusation de populisme est doublement
inquiétante car :
§ elle
vise à délégitimer au-delà des programmes et des leaders contestataires, les
électeurs qui les soutiennent ;
§ elle
prépare le terrain pour amener peu à peu l’idée que le droit de vote universel
devrait être reconsidéré compte tenu des graves conséquences qu’il entraîne ([17]).
[1] Propositions
de l’économiste John Williamson, reprenant les thèses de l’école de Chicago,
qui servirent de base au consensus de Washington.
[2] Churchill avait d’ailleurs
déclaré qu’entre l’Europe et le grand large, son pays choisirait toujours ce
dernier
[5] « l’UE n’est qu’une série
de règles destinées à faciliter la vie des multinationales, elle n’est porteuse
ni de la civilisation, ni des valeurs … elle n’a ni chair ni passé, ni
d’ailleurs la moindre ambition de transmettre l’héritage historique de
l’Europe » Élisabeth Lévy,
rédactrice en chef de la revue Causeur, 13 mars 2017
[6] The Economist édition du 2 mars 2017
[7] Clause visant à lutter contre les entreprises qui cassent les prix en
allant chercher des travailleurs étrangers détachés sans que ces salariés ne
cotisent à la Sécurité sociale (Le Monde 13 mars 2017). Marianne
Thyssen, commissaire européenne à l'Emploi, dénonce le projet de loi des
présidents des régions visant à rendre obligatoire l'usage du français sur les
chantiers publics. Elle le juge discriminatoire et contraire à la législation
européenne.
[8] Platon, La République
[9] Dans un
article du NYT publié le 3 mars 2017, Tony Blair déclare « The modus operandi of this populism is not to reason but to
roar » Il ajoute « The open-minded
see globalization as an opportunity, … the closed-minded see the outside
world as a threat”. Le choix
des mots est éclairant; comme mépris,
il est difficile de faire mieux.
[10] Ce qui ne veut pas dire par exemple que face à l’expertise
du médecin, un patient n’ait pas le droit de refuser un traitement pour des
raisons qui ne regardent que lui. La décision du patient doit être respectée
même si la prescription du médecin est objectivement fondée quant à son
objectif vis-à-vis de la maladie.
[12] Causeur. Fr 22
juin 2017
[17] Michel Houellebecq lors
d’une conférence donnée en janvier 2017 à Buenos Aires au Ministère argentin de
la culture. « L’idée a commencé à être exprimée, d’abord prudemment, puis
de manière de plus en plus explicite, que le suffrage universel n’était pas la
panacée et qu’il pouvait conduire à de grandes aberrations. »