Ma fille Stéphanie a 30 ans aujourd'hui. Elle avance dans la
vie à grands pas.
J'imagine que chaque parent prend conscience que la mort
n'est pas le seul voyage dont on ne revient pas.
Il est comme ça des îlots de bonheur dont on aimerait qu'ils
persistent à jamais. Voir derrière la personne d'aujourd'hui, l'irremplaçable
enfant qu'on tenait serré dans ses bras, seule vraie justification de notre
existence.
Les moments de bonheur, je crois, ne se vivent vraiment que
sur le mode nostalgique, tant il est vrai qu'au moment même de leur occurrence,
on peut être heureux ou excité, mais souvent on ne sait pas encore à quel
point, plus tard, on aimerait revenir vers ces temps de grâce où on sentait le cœur
de son enfant battre contre le sien.
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