L’expression « musulman modéré » sonne de façon insultante aux oreilles
des musulmans : pour eux, comment pourrait-il en être autrement, puisque
le coran leur ordonne de suivre la voie du juste milieu ? En même temps, face à
l’horreur des attentats islamistes, tuant et déchiquetant au cri de « Allahu
Akbar » signifiant « Dieu est le plus grand » chacun s’interroge : qui est
le vrai croyant musulman ? Celui qui vit tranquillement sur le palier voisin du
nôtre ou celui qui sacrifie sa vie en tuant de simples citoyens vaquant à leurs
affaires ? Celui qui brûle une vieille femme juive, rescapée de la Shoah encore
une fois au cri de Allahu Akbar, l’imam de Brest qui éduque les petits enfants
en leur disant qu’écouter de la musique ou danser les transformera en singes et
en porcs comme les Juifs, l’hypocrite imam Hassan Guillet au discours fraternel
lors de la tuerie de Québec, qui se révélera être un sous-marin antisémite,
l’islamologue Ghaleb Bencheikh, nommé président de la fondation de l’islam de
France, dont l’une des premières initiatives fut de co-organiser à Paris une
conférence avec la ligue islamique mondiale, organe de diffusion du wahhabisme,
ou bien le philosophe musulman Abdenour Bidar qui pense que l’islam peut aider
à combler le vide spirituel de l’occident tout en rappelant dans une célèbre
lettre à sa communauté, celle de l’ouma, qu’elle affiche un visage hideux,
rongé par le cancer de la haine de l’autre (Lettre ouverte au monde musulman,
Amazon.fr 15 janvier 2015).
Il est vrai, pour paraphraser Pascal, que vérité en-deçà des Pyrénées,
erreur au-delà ; pour l’occidental, habitué à une religiosité devenue essentiellement
intérieure et de plus en plus un cheminement individuel, l’affichage public
surabondant de sa foi a un caractère agressif, extrémiste presque, et
évidemment si on y ajoute les tueries au couteau comme au sein de la préfecture
de police de Paris, les nombreux égorgements et les voitures béliers, trop, c’est
trop. Pour lui, le musulman modéré sera donc celui qui dans les faits se
conduira dans la vie commune sans habits ou signes ostentatoires, conformément
à la maxime « À Rome, fais comme les Romains ».
D’un autre côté, qui a revendiqué de faire de l’Arabie saoudite, un
bastion de l’islam modéré ? Nul autre que le prince héritier saoudien Mohammed
ben Salmane. Évidemment, l’idée d’un islam modéré en Arabie saoudite en a fait
sursauter plus d’un. Quelque chose cloche quelque part. (Oasis, octobre 2017.
(https://www.oasiscenter.eu/fr/mbs-arabie-saoudite-islam-modr)
Il ne peut pas exister d’Islam modéré, comme le remarque fort justement
Erdogan, le sultan turc, lors d’une rencontre de l’Organisation de la
Coopération Islamique (OCI) le 9 novembre 2017. Les commandements religieux
sont implacables, la sortie de l’islam se solde par la mort, et même le simple
fait pour un individu de ne pas respecter en public le ramadan est interdit par
le code pénal marocain ainsi que tout propos de quiconque à encourager un
musulman à sortir de l’islam. On parle bien ici d’un État, le Maroc, cité comme
exemple de l’extrême modération.
Le drame du musulman est que l’islam lui interdit la libre disposition
de son être et de ses croyances.
Comme l’a si bien dit le prix Nobel de littérature égyptien, Najib
Mahfouz -lui-même poignardé en octobre 1994 pour ses idées par des musulmans
fanatiques en Égypte - lorsque le musulman deviendra un libre individu, l’islam
s’écroulera.
C’est pourquoi l’islam modéré est difficilement concevable ; en revanche
on imagine très bien en contrée occidentale, des musulmans ayant une « pratique
» très modérée, à l’instar de beaucoup de chrétiens et de Juifs, pratiquant
leur religion sur le mode cafétéria, choisissant ce qui leur convient et
rejetant sans états d’âme, les commandements indigestes ou quasiment
empoisonnés. Le principal obstacle à cette façon de vivre est la pression
communautariste qui a tôt fait de mettre au pas ceux qui dérogent à l’enrégimentation
voulue par les mosquées et les organisations qui tirent les ficelles
communautaires, tels les frères musulmans et les salafistes, grassement financées
par les pétromonarchies et tous les rêveurs d’empire, qu’ils fussent turcs ou
iraniens.
Le musulman modéré ne peut l’être qu’en se dérobant au regard de sa
communauté !
Ce commentaire a été supprimé par son auteur.
RépondreSupprimerL'une des lois de la sociologie ne consiste-t-elle pas à affirmer qu'il faut se méfier des ''minorités agissantes''? Il y a certes là une pointe de vérité, mais vous faites bien, Léon, de donner des contre-exemples comme vous le faites sur Facebook. Merci. Voilà qui est sage.
RépondreSupprimerToutes les leçons de l'Histoire démontrent que les majorités silencieuses n'ont JAMAIS été la cause des troubles politiques ou militaires qui ont construit les civilisations. La vision historique le l'islam dépend donc des frères musulmans,des salafistes et wahhabites, et les membres actifs de la racaille. En gros, d'une minorité de terroristes qui sont l'islam !
RépondreSupprimer